Nous avons choisi le rouge… Magenta, rubis, pourpre, écarlate, vermillon, grenat, carmin, Grand Cru ! Le rouge nous suggère l’énergie, la noblesse, l’alerte, l’émotion… Des sentiments qui font partie intégrante de nos existences.
Si l’on parle de rouge, il ne peut y avoir loin de la coupe aux lèvres, le vin et son biotope ne peuvent échapper à nos objectifs. Sensibles aux diverses expressions du vin par le biais de nos sens, la couleur nous semble la plus appropriée, pour nous hommes d’images, à l’exposé de notre sensibilité où la couleur perçue est fondamentale et propice à l’imaginaire.
Un matin du mois de mars, nous avons rencontré Château Angélus. Nous avons tout de suite su que c’était lui. Mus, émus par ce coup de foudre nous avons demandé carte blanche et l’avons obtenue…
On n’apprivoise pas la couleur, on tente de la capter, de la restituer. On l’observe, l’admire, elle nous transporte. A pas feutrés nous nous sommes approchés pour capter la richesse de ses rouges en jouant avec des lumières différentes, voire violentes, à la lueur douce d’une chandelle même, pour en dévoiler, peut-être, des couleurs jusque là insoupçonnées. Comme un magicien, le vin s’est offert à nos yeux incrédules, sa teinte, ses dégradés multiples et profonds, ses nuances somptueuses semblaient vouloir nous parler de son histoire.
En commençant ce travail nous avions déjà en tête des images douces et voluptueuses de couleurs persistantes, brillantes ou sombres, pastel ou vives, avec leurs transparences fulgurantes, leurs promesses troublantes et -presque !- enivrantes.
Chercher l’épure : Une approche conceptuelle et visuelle parfois proche de l’abstraction, nous avons délibérément dirigé nos regards dans l’intimité des surfaces et la profondeur des volumes, de l’instant où les couleurs se jouent de nous avec la complicité des matières et de la lumière.
Par touches simples, nous voici à la découverte de l’infiniment coloré, dévoilé au grand jour, en haute définition.